Pour sa soirée
d'ouverture du festival d'automne de Briançon "Vauban en musique",
les Offenbachiades du Sud offrait un récital de Géraldine Casey, soprano, scandé par les
interventions aussi judicieuses qu'anecdotiques d'un directeur artistique très en verve, en la personne de Jean-Christophe Keck.
Des aigus faciles et brillants, une belle voix
timbrée, des jeux de scène accrocheurs, un répertoire varié, ainsi que
l'accompagnement pianistique virtuose et raffiné de Diego Mingolla, ont séduit
un public venu nombreux.
En écoutant Géraldine Casey, on ne peut plus hésiter sur la signification de "soprano colorature", tant elle a fait vibrer sa voix de mille couleurs. Se jouant des difficultés, à l'aise dans les trilles
et autres vocalises redoutables des morceaux choisis, expressive aussi bien
dans la mélancolie ou l'émotion voire la révolte, que dans l'humour et les
écarts de tons périlleux, elle a enchanté l'auditoire. De Rossini à Mozart en passant par Massenet,Bizet et Offenbach, Géraldine Casey clôtura son récital par l'air de
Cunégonde, extrait de "Candide" de Léonard Bernstein. Quelle présence
théâtrale et quel engagement sur scène ! Elle a fait exploser l'applaudimètre…
Il convient d'associer Diego Mingolla au succès de cette première
soirée du festival, pianiste talentueux avec lequel elle a su nouer une
véritable complicité dans l'enchaînement des œuvres présentées. Celui-ci
n'était d'ailleurs pas en reste puisqu'il interpréta avec maestria et en guise
d'entracte deux soli : Pavana-Capricho d'Isaac Albéniz et Romance sans parole
pour piano de Piotr Illich Tchaïkovski.
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