mercredi 12 juillet 2023

Concert du 25 juin 2023 - Offenbach et ses amis avec l'orchestre "Les Folies Concertantes"

Les Offenbachiades du Briançonnais vous ont présenté
Offenbach et ses amis avec 
"Les Folies Concertantes"
 

Comme d'habitude, le concert débute par l'entrée de l'orchestre, qui se met en place suivi du maestro Jean-Christophe Keck. Sous sa conduite, il interprète une pièce musicale, ce dimanche 25 juin une œuvre Danceries de la Renaissance de Claude Gervaise, instrumentiste et compositeur français du XVIème siècle, né à Paris (1540-1583), réputé pour ses livres de Danceries (danses de cour). On ne sait presque rien de sa vie sinon qu'il vécut à Paris vers 1550 et fut probablement joueur de viole. 

Jean-Christophe note avec satisfaction et malgré la chaleur, la présence d'un nombreux public pour la clôture de cette saison musicale et remercie l'ensemble des contributeurs (Circus Casino, collectivités territoriales, bénévoles, mécènes, etc...) à ces Offenbachiades du Briançonnais. Évoquant rapidement le lien existant entre Briançon et le roi François 1er, il confie à l'auditoire que "la première fois que j’ai entendu et joué ces Danceries, c’était avec l’harmonie de Briançon que dirigeait Claude Joly ; pour nous, jeunes musiciens briançonnais, ce fut une incroyable école de la découverte dans toutes sortes de style." 
 

Les diverses interprétations ont été ponctuées d'applaudissements 

Puis il déroule la suite du programme ponctué de commentaires, de précisions et d'anecdotes comme il sait le faire et comme de coutume, une ouverture de Jacques Offenbach : La Rose de Saint-Flour une opérette créée en 1856 (livret de Michel Carré). Magnifique moment de musique, une très jolie pièce à la fois bucolique et virtuose, pleine d’énergie. 

 



Maintenant un petit hommage à une de nos plus fidèles mécènes qui se reconnaîtra ; son frère clarinettiste jouait souvent un adagio de Wolfgang Amadeus Mozart : Adagio du concerto pour clarinette et c'est pour elle pour son frère mais aussi pour l'auditoire que Flavio Lodi va interpréter cette page qui est sans conteste une des plus belles et des plus émouvantes sorties de la plume de Mozart.

 

Pour ce dernier concert de la saison, Jean-Christophe a souhaité donner une place de choix à un compositeur pour lequel il a aussi une grande passion : Gabriel Fauré : Masques et bergamasques, ouverture pièce tirée de la musique de scène écrite en 1919 pour un divertissement inspiré des personnages de la commedia dell'arte. Après avoir voulu un concert printanier pour fêter l'arrivée des belles et longues journées ensoleillées, et quelques précisions, il nous parle de la subjectivité de la musique avec laquelle, contrairement à la peinture, on peut tout imaginer... 

Maintenant, il nous propose une œuvre de jeunesse où se dessine déjà le langage du futur auteur du célèbre Requiem. Une pièce toujours de Gabriel Fauré : Berceuse pour violon et piano, dont le calme fait du bien à l'âme par ces temps troublés. Cette pièce ayant été donnée dans une transcription pour flûte il y a quelques années, c'est aujourd'hui la version originale pour violon et piano qu'interprètent Marina Martianova et Diego Mingolla

 

Enfin, pour clore cet hommage à Gabriel Fauré : Le plus doux chemin pour ténor  et orchestre. Cette mélodie, sur un poème d’Armand Sylvestre, est chantée par notre ténor Jean-Christophe Keck qui a attendu de disposer de l'orchestre complet pour nous l'interpréter dans la version avec orchestre. 

 

Pour la suite, un changement total d’époque et de style s'opère mais tout en restant dans le bucolique.  Notre cicérone a voulu mettre au programme une pièce conséquente d’un des pères du courant romantique, Ludwig van Beethoven. 

Qui dit romantisme dit célébration de la nature et un chef d’œuvre du genre, c’est évidemment la symphonie n° 6 dite Pastorale. Composée entre 1805 et 1808, Beethoven, qualifie ainsi cette œuvre : "Souvenir de la vie rustique, plutôt émotion exprimée que peinture descriptive"... Ludwig van Beethoven : Symphonie n° 6 pastorale, premier mouvement éveil d'impressions agréables en arrivant à la campagne et comme précise Jean-Christophe "la musique ne se fait pas avec des mots mais avec des notes"

 
En digne successeur de Jacques Offenbach, il est proposé au public une œuvre de Robert Planquette : Les Cloches de Corneville, ouverture Il s'agit d'une ouverture rapsodique, avec les grands thèmes (Va petit mousse, Dans mes voyages, Dingue Digue don), un répertoire qui se perd, malheureusement ! Mais heureusement rappelle notre maestro "que nous sommes là dans notre petit coin. Et même si tout le monde s'en fiche, on se fera plaisir en vous faisant plaisir". 
 
 
 
Et maintenant une composition de notre ami Jean-Christophe ; en 1985, il a eu le bonheur de rencontrer le cinéaste Pierrick Bourgault. Ici, mélodion a remplacé l'accordéon pour L’été clandestin, de Jean-Christophe Keck pour le générique du film de Pierrick Bourgault.
 

Pour finir ce concert de façon brillante rien ne vaut une ouverture de Rossini et une des plus entrainante : Gioacchino Rossini : L’Italienne à Alger, ouverture premier grand opéra bouffe du maître qui a pris sa retraite à 27 ans pour se consacrer à la cuisine...

 
Présentation des musiciens

Jean-Christophe Keck, direction musicale, chant et mélodion
Marina Martianova, violon solo
Simone Prozzo et Alessandra Berardi, flûtes
Alexandre Girardin, hautbois
Flavio Lodi et Marco Palmarucci, clarinettes
Paola Sales, basson
Vincenzo Atanasio et Ilaria Foxi, cornets à pistons
Manuel Innocenti, trombone
Marcello Iaconetti, violon
Luca Pinardi, alto
Fernando Lima de Albuquerque, violoncelle
Umberto Salvetti, contrebasse
Diego Mingolla, piano

 A Briançon, nous ne pouvons pas donner un concert sans garder une petite place à notre ami et compatriote Émile Waldteufel, le Strauss de Paris comme l’appelait Hector Berlioz, camarade de classe en piano de Georges Bizet et Jules Massenet. Émile Waldteufel : España, suite de valse. España est un pastiche d’après le poème symphonique éponyme d’Emmanuel Chabrier. On retrouve aussi deux thèmes d’une des opérettes de ce dernier : une éducation manquée.

Le moment de nous séparer approche aussi pour ne pas rompre avec les traditions , Jean-Christophe Keck et "Les Folies Concertantes" nous offrent un galop Ohne Sorgen, ou une polka schnell comme on appelle à Vienne ce genre de danse très rapide. Une polka de  Josef Strauss, dit Pépi, un des frères de Johann (avec Edward) qui finit par rejoindre l'orchestre familial. Ayant composé beaucoup de danses dans l'ombre de Johann, ce frère adore garnir ses compositions de farces et autres mises à contribution des musiciens de l'Orchestre.


BONNES VACANCES Á TOUS 
et rendez-vous le 24 septembre 
pour un concert lyrique avec
Aude Fabre, soprano
et notre ensemble
Les Folies concertantes