"Les barytons aussi
parlent d'amour…"
De Poulenc à Wagner, en passant par Brahms, Mozart,
Catalani, Bellini, Massenet, Offenbach et Ravel, Florian BISBROUCK, baryton,
nous a proposé un voyage amoureux parmi les plus grands compositeurs. Sa voix
chaude et son timbre de velours dans ce récital aux airs les plus variés ont
ravi un auditoire qui découvrait un jeune artiste lyrique en devenir, au talent
incontestable. Mélodies, lieder, opéra, opérette ont ponctué cet aprés-midi de
charme musical et de bien-être, dont nous avions tous besoin.
Bien sûr, Jean-Christophe Keck tel un cicérone avisé, partagea ses connaissances comme il sait le faire, avec un
public à l'écoute d'un répertoire auquel il n'est pas habitué à Briançon. C'est
ainsi que ce concert débuta par une œuvre plutôt méconnue "Tel jour telle
nuit" : un cycle de neuf mélodies pour voix et piano, composé par Francis
Poulenc sur des poèmes de Paul Eluard en 1937.
Succédèrent sur un autre registre, trois lieder de
Johannes Brahms - "Sonntag", "Vergebliches Standchen" et
"Die Mainacht". Wolfgang Amadeus Mozart ne pouvait pas manquer à
l'appel avec "La Flûte enchantée" (Papagena, Papagena) et "Les
Noces de Figaro" (Hai gia vinta la causa).
"Uno
intermezzo musicale" de qualité permit de découvrir un compositeur italien
présenté par Diego MINGOLLA, notre talentueux pianiste qui interpréta "Le
Rouet" d'Alfredo Catalani (né à Lucques comme Puccini qui l'éclipsa), et
dont l'œuvre la plus célèbre reste "La Wally" ayant fait l'objet d'un
film "La Diva" de Jean-Jacques Beineix.
Après cette harmonieuses respiration, Florian
BISBROUCK reprit le bel canto en interprétant l'air de Ricardo (Ah, per sempre
io il perdei) extrait de "Les Puritains" de Vincenzo Bellini suivi de
l'air de Sancho Pansa (Riez du pauvre idéologue) extrait de "Don
Quichotte" de Jules Massenet.
Un nouvel
intermède musical permit de découvrir également une composition pour piano de
Jacques Offenbach "Les Roses du Bengale", valse n°4, interprétée avec
virtuosité par Diego MINGOLLA. "Les Roses du Bengale font partie de toute
une kyrielle de danses pour piano produites par le jeune Offenbach et pour
lesquelles on ne dispose guère d'informations quant à leur composition. Il est
d'ailleurs fort probable que ces six valses sentimentales aient été composées à
différentes dates et dans des contextes variés avant d'être rassemblées dans un
unique recueil dans le but d'une publication" indique Jean-Christophe
Keck.
Dès lors et pour ne pas être en reste avec Jacques
Offenbach, notre jeune baryton interpréta successivement le couplet de Robert
(Nous courrons tous après la gloire) extrait de "La Fille du Tambour
Major" et le grand air de Berthold (Voilà le colporteur) extrait de l'opérette
"Le 66".
Rendez-vous le 28 mai en Mi majeur avec "Les Folies Concertantes"
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire