Le dimanche 27 novembre 2022, les Offenbachiades du Briançonnais nous ont proposé un magnifique
concert mêlant des extraits d'œuvres en solo de notre harpiste, en formation
quatuor de l'Ensemble Vauban voir avec harpe et accordéon ou une œuvre de notre
compositeur Jean-Christophe Keck et son accordéon.
L'auditoire a été accueilli par l'Ensemble Vauban, au son
de cette humoresque d’Antonin Dvorak, une
fantaisie composée avec humour par le compositeur tchèque émigré aux usa, parmi
les huit Humoresques pour piano, ici transcrites pour quatuor à cordes.
Après cette ouverture de concert, Jean-Christophe évoque
l'annulation de celui du 30 octobre mais précise qu'il sera reporté la saison
prochaine. Il précise "que ce soir encore, nous avons dû nous adapter et
faire avec ce satané Covid, puisque notre contrebassiste, Umberto Salvetti, a dû rester chez lui à
Turin". Pour autant, c'est avec plaisir qu'il reçoit à nouveau Ionella
Marinutsa avec un programme varié autour de la harpe.
Dès lors, notre maestro nous propose un compositeur
français cher à son cœur, Gabriel Fauré, l’auteur du célèbre requiem, dans
lequel la harpe est reine. Mais si trente années séparent la création du
Requiem et de l’impromptu pour harpe, pièce écrite avec toutes sortes de
difficultés pour rendre l’exécution particulièrement virtuose. Gabriel
Fauré : Impromptu op. 86, interprété par notre harpiste (solo).
Puis, Jean-Christophe nous ramène à Antonin Dvorak, compositeur qui a toujours balancé entre la
fascination du nouveau monde et ses origines slaves (Suite tchèque, Russalka
pour ne citer que les plus connues), on trouve un perpétuel contraste entre
grande mélancolie et danses joyeuses. Antonin Dvorak : Danse slave opus 72 n° 10 (quatuor à cordes)
Considéré sans conteste comme le père de la musique russe,
Mikhaïl
Glinka a écrit de nombreuses mélodies toujours très
célèbres en Russie. C'est ainsi que l’Alouette a fait l’objet d’une fantaisie
pour piano qui sera, au début du 20ème siècle, adaptée à la harpe
par un autre musicien russe. Mikhaïl Glinka et
Mili Balakirev : L’Alouette (harpe solo).
Au 19ème siècle l'opéra est roi ; Jules Massenet en est un des
principaux compositeurs. Si ses opéras Werther et Manon sont toujours joués de
par le monde, le "tube" de Massenet est une pièce instrumentale tirée
d'un de ses opéras beaucoup moins connus : Thaïs. C’est un plaisir de
l’entendre interprétée ici ce soir pour la première fois avec un solo de notre
1er violon Marina Martianova et notre quintette à cordes. Jules
Massenet : Méditation de Thaïs.
Comme l’hiver n'a pas encore chassé l'automne, l’occasion
a été saisie par Jean-Christophe de programmer fin novembre une pièce de
Tchaïkovski tirée de son cycle Les Saisons, pièce intitulé "Octobre".
Piotr Ilitch Tchaïkovski : Les saisons, octobre (harpe solo).
Dans ce monde où la fureur gronde au dehors, et avec
l’arrivée du froid, notre chef d'orchestre a eu envie de placer une courte
pièce particulièrement douce et chaleureuse. Et quoi de mieux que la célèbre
berceuse de Johannes Brahms. Johannes Brahms : Wigendlied (quatuor à corde).
Suit une pièce magnifique qui permet à L'Ensemble Vauban
d’unir ses notes à celles de notre harpiste invitée ; une pièce peu connue de
Tchaïkovski intitulée Adagio molto et que l'auditoire a sûrement découvert ou
redécouvert. Piotr Ilitch Tchaïkovski : Adagio molto (quintette à
cordes).
Pour changer quelque peu de rythme, rien de meilleur
qu’une scène de noces dépeinte par le compositeur norvégien Edward Grieg avec
une musique figurative qui raconte une histoire… Edward Grieg : Jours de noces à
Trolhaugen (quatuor à cordes).
Avant de conclure, le compositeur J.C. Keck a eu envie de
jouer un peu d’accordéon avec ses amis musiciens, et quoi de plus agréable que
de jouer sa propre musique. En 2009 l’orchestre Pasdeloup lui avait commandé
"Crépuscule au bord de l’Ill" : 4 petits mouvements liés entre eux
par une mélopée de petit berger suisse qui se répète ; d’abord une berceuse
alsacienne, puis deux pièces nostalgiques et le retour de la berceuse. Jean-Christophe
Keck : Crépuscule au bord de l'Ill (quintette à corde et accordéon).
Pour terminer ce concert, et c'est nouveau, le public a noté l'absence d'Offenbach dans ce programme des Offenbachiades ! Mais quand on évoque Hoffmann, c'est un petit clin d'œil à Jacques Offenbach et à ses Contes d’Hoffmann. Ernst Theodor Amadeus Hoffmann (1776-1822) était poète, brillant compositeur et écrivain des fameux contes fantastiques qui inspirèrent le maître. E.T.A Hoffmann : Allegro moderato du quintette avec harpe.
Jean-Christophe Keck nous
gratifia d'une triade d'extraits...
Bis : Mikhaïl Glinka - Nocturne fa mineur "La séparation" (solo harpe).
Ter : Johann Strauss - "Tic Tac polka" extrait de l'opérette "La Chauve
souris"
Quater : Offenbach / Guiraud - "La muse", extrait du final des Contes
d'Hoffmann sur une adaptation pour quatuor à cordes, harpe et accordéon.
Musiciens
Ionella Marinutsa (invitée), harpe - Marina Martianova, 1er violon - Massimiliano Gilli, 2ème violon - Luca Pinardi, alto - Fernando Lima de Albuquerque, violoncelle - Jean-Christophe Keck, accordéon.
Le public impatient de combler un manque lié à l'annulation du concert
d'octobre et avide de distractions musicales par ces temps difficile a répondu
très nombreux à ce concert... c'est pourquoi des tonnerres d'applaudissement
ont accueilli et ponctué chacune des prestations offertes par des musiciens de
talent, conduits avec brio par le maestro Keck.
Rendez-vous pour le
Concert de Noël
18 décembre dès 18h
Salle Saint Paul
Villard Saint Pancrace
www.offenbachetsesamis.com
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