Comme d'habitude, le concert débute par l'entrée de l'orchestre, qui se met en place suivi du maestro Jean-Christophe Keck. Sous sa conduite, il interprète une pièce musicale, ce dimanche 25 juin une œuvre Danceries de la Renaissance de Claude Gervaise, instrumentiste et compositeur français du XVIème siècle, né à Paris (1540-1583), réputé pour ses livres de Danceries (danses de cour). On ne sait presque rien de sa vie sinon qu'il vécut à Paris vers 1550 et fut probablement joueur de viole.
Les diverses interprétations ont été ponctuées d'applaudissements
Puis il déroule la suite du programme ponctué de commentaires, de précisions et d'anecdotes comme il sait le faire et comme de coutume, une ouverture de Jacques Offenbach : La Rose de Saint-Flour une opérette créée en 1856 (livret de Michel Carré). Magnifique moment de musique, une très jolie pièce à la fois bucolique et virtuose, pleine d’énergie.
Maintenant un petit hommage à une de nos plus fidèles mécènes qui se reconnaîtra ; son frère clarinettiste jouait souvent un adagio de Wolfgang Amadeus Mozart : Adagio du concerto pour clarinette et c'est pour elle pour son frère mais aussi pour l'auditoire que Flavio Lodi va interpréter cette page qui est sans conteste une des plus belles et des plus émouvantes sorties de la plume de Mozart.
Pour ce dernier
concert de la saison, Jean-Christophe a souhaité donner une place de choix à un
compositeur pour lequel il a aussi une grande passion : Gabriel Fauré : Masques et bergamasques, ouverture pièce tirée de la musique de scène écrite
en 1919 pour
un divertissement inspiré des personnages de la commedia dell'arte.
Après avoir voulu un concert printanier pour fêter l'arrivée des belles et
longues journées ensoleillées, et quelques précisions, il nous parle de la
subjectivité de la musique avec laquelle, contrairement à la peinture,
on peut tout imaginer...
Maintenant, il nous propose une œuvre de jeunesse où se dessine déjà le langage du futur auteur du célèbre Requiem. Une pièce toujours de Gabriel Fauré : Berceuse pour violon et piano, dont le calme fait du bien à l'âme par ces temps troublés. Cette pièce ayant été donnée dans une transcription pour flûte il y a quelques années, c'est aujourd'hui la version originale pour violon et piano qu'interprètent Marina Martianova et Diego Mingolla
Enfin, pour clore cet hommage à Gabriel Fauré : Le plus doux chemin pour ténor et orchestre. Cette mélodie, sur un poème d’Armand Sylvestre, est chantée par notre ténor Jean-Christophe Keck qui a attendu de disposer de l'orchestre complet pour nous l'interpréter dans la version avec orchestre.
Pour la suite, un changement total d’époque et de style s'opère mais tout en restant dans le bucolique. Notre cicérone a voulu mettre au programme une pièce conséquente d’un des pères du courant romantique, Ludwig van Beethoven.
Qui dit romantisme dit célébration de la nature et un chef d’œuvre du genre, c’est évidemment la symphonie n° 6 dite Pastorale. Composée entre 1805 et 1808, Beethoven, qualifie ainsi cette œuvre : "Souvenir de la vie rustique, plutôt émotion exprimée que peinture descriptive"... Ludwig van Beethoven : Symphonie n° 6 pastorale, premier mouvement éveil d'impressions agréables en arrivant à la campagne et comme précise Jean-Christophe "la musique ne se fait pas avec des mots mais avec des notes"
Pour finir ce concert de façon brillante rien ne vaut une ouverture de Rossini et une des plus entrainante : Gioacchino Rossini : L’Italienne à Alger, ouverture premier grand opéra bouffe du maître qui a pris sa retraite à 27 ans pour se consacrer à la cuisine...
A Briançon, nous ne pouvons pas donner un concert sans garder une petite place à notre ami et compatriote Émile Waldteufel, le Strauss de Paris comme l’appelait Hector Berlioz, camarade de classe en piano de Georges Bizet et Jules Massenet. Émile Waldteufel : España, suite de valse. España est un pastiche d’après le poème symphonique éponyme d’Emmanuel Chabrier. On retrouve aussi deux thèmes d’une des opérettes de ce dernier : une éducation manquée.
Le moment de nous séparer approche aussi pour ne pas rompre avec les traditions , Jean-Christophe Keck et "Les Folies Concertantes" nous offrent un galop Ohne Sorgen, ou une polka schnell comme on appelle à Vienne ce genre de danse très rapide. Une polka de Josef Strauss, dit Pépi, un des frères de Johann (avec Edward) qui finit par rejoindre l'orchestre familial. Ayant composé beaucoup de danses dans l'ombre de Johann, ce frère adore garnir ses compositions de farces et autres mises à contribution des musiciens de l'Orchestre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire