vendredi 29 décembre 2023

Concert du 26 novembre 2023 avec "Jeanne qui pleure et Jean qui rit", opérette en 1 acte de Jacques Offenbach (version concert).

Les Offenbachiades du Briançonnais
vous ont présenté
Jeanne qui pleure et Jean qui rit
Opérette en 1 acte (version concert-conférence)
Livret de Charles Nuitter et Étienne Tréfeu
Musique de Jacques Offenbach
 
Jean-Christophe Keck est ravi de retrouver son public pour fêter et partager la musique de ce cher Offenbach. En effet, voilà ce que nous faisons ensemble depuis plusieurs saisons avec joie, convivialité et passion rappelle-t-il.
 
 
Aujourd'hui, il nous a concocté un concert des plus alléchants. Un délice d'opérette à la fois bucolique et bouffonne dont Offenbach et ses librettistes ont le secret, et que nous retrouverons plus tard à l'issue de la première partie de cette fin d'après-midi.
 
 
C'est ainsi qu'il nous a proposé quelques mises en bouche en nous faisant découvrir quelques raretés avant de nous présenter le "plat de résistance"... comme il dit !


 
Pour commencer, un extrait de "La Marocaine" : couplets de Soliman par Charles Mesrine, ténor accompagné au piano par Diego Mingolla.
 
 
Ensuite un extrait de l'opéra-comique "Madame Favart" : Air des aïeux par Frank Thézan, ténor et Diego Mingolla au piano.
 
 
Enfin, un extrait de "Les Braconniers" : couplets de Marcassou par Charles Mesrine, ténor avec au piano Diego Mingolla.
 
Après cet intermède dont il est coutumier, Jean-Christophe resitue l'auditoire dans l'ambiance de l'époque en nous détaillant ce qu'il se passe en France en 1864... beaucoup de choses en vérité, et côté musique quelques belles créations : "Mireille" de Gounod, "La Petite Messe solennelle" de Rossini et bien sûr "La Belle Hélène" d'Offenbach.
 

 
En ce mois de Juillet 1864, Jacques Offenbach est à Bad Ems et suit les répétitions de sa nouvelle pièce qui sera présentée l'année suivante à Paris : "Jeanne qui pleure et Jean qui rit" avec la complicité pour le livret de ses fidèles amis Nuitter et Tréfeu. L’œuvre est d'ailleurs créée en avant première le 17 juillet 1864 au Kursaal de Bad Ems. La création parisienne intervient le 3 novembre 1865 et reçoit du public une "standing-ovation" comme on dirait aujourd'hui. Cet ouvrage connaîtra une jolie petite carrière du vivant du compositeur, puis ira dormir pendant plus d'un siècle sur les rayonnages des éditeurs...
 
Et maintenant place au théâtre, place aux vers et à la prose de Messiers Nuitter et Tréfeu, place à la musique de ce cher Offenbach, places aux personnages et à l'ouverture au piano par Diego Mingolla.

 
Concernant l'histoire, un décryptage s'impose pour éclairer le public sur l'ouvrage. Nous nous retrouvons en pleine campagne, sous les ailes d'un joli moulin, ambiance propice aux amourettes bucoliques, particulièrement chères à Offenbach.
 
 
Jeanne (Isabelle Philippe, soprano) est une jeune femme sensible, meunière de son état et amoureuse de Savinien (Charles Mesrine, ténor).
 


 
Notre couple aimerait se marier mais Jeanne ne pourra rester au moulin qu'après avoir réglé la succession de son oncle qui a stipulé dans son testament qu'elle devrait épouser l'acheteur le mieux disant.
 

 
Deux paysans mal dégrossis font leur entrée : le père Cabochon (Frank Thézan, ténor) et son fils Nicolas (Dominique Desmons, ténor) viennent pour acheter le moulin. Ils ne trouvent personne sur place. Nicolas, lui, aimerait épouser Tapotte, une fille du Pays, mais Cabochon, son père en a décidé autrement ; il sera meunier, un point c'est tout ! Nicolas qui a 24 ans est persuadé qu'il est mineur car d'après son père "les années où les pommiers n'ont rien donné ne comptent pas pour la majorité".
 

 
Dès lors, il se doit d'obéir aveuglément à ce père auquel il doit le respect, même si cette Jeanne qu'on lui promet pleure tout le temps et est bien moins gaie que Tapotte. la suite des aventures des Cabochon est très amusante : Jeanne va se faire passer pour Jean (Jeanne travestie),
 

 
son jeune frère qui casse tout dans le moulin, Jean va persuader Nicolas qu'il est majeur et le monter contre son père
Cabochon va se déguiser en femme
 
 
pour faire croire à Rabajou, un autre acheteur potentiel, en l'occurrence Savinien travesti,
 


 
que Jeanne n'est pas vraiment la femme dont il peut rêver... Au bout du compte, l'histoire va se terminer dans des sacs de farine et de charbon avec coups de pieds et de bâtons, mais à l'issue de cet imbroglio ce sera le bonheur de la jeunesse avec deux mariages programmés.
 

 
On s'amuse beaucoup dans cette pièce qui mélange farce et lyrisme, un très beau moment savouré et une œuvre très rarement jouée qu'il convenait de découvrir. De plus et chacun l'aura constaté, Isabelle Philippe a relevé le défi de ce rôle exigeant en nous régalant des performances vocales de la partition. (La difficulté de ce rôle ne date pas d'aujourd'hui car les auteurs, en 1864, avaient imaginé deux fins différentes pour le cas où la soprano serait trop fatiguée par sa performance.)
 
 
Les réactions du public ne se sont pas fait attendre, rires ou sourires tout au long de l'interprétation, suivis d'un hommage appuyé à des artistes aux talents avérés rendu par des tonnerres d'applaudissements, ravi et détendu avant de prendre, tous ensemble et avec bonheur et convivialité
 
Rendez-vous le Dimanche 17 décembre à 18h
Villard Saint Pancrace, salle Saint-Paul
Concert de Noël avec
Aurélie Ligerot, soprano et
l'Ensemble Vauban
 
Photos : Daniel Daurelle
www.offenbachetsesamis.com

mardi 12 décembre 2023

Concert de Noël du 17 décembre 2023 : Aurélie Ligerot, soprano, l'orchestre Vauban et Jean-Christophe Keck

 Les Offenbachiades du Sud présentent

 

 

Cher public, chers amis mélomanes,

C'est devenu une tradition : nos amis de Villard Saint Pancrace accueillent comme chaque année notre concert de Noël. Une aubade que j'aurais le plaisir de partager avec les musiciens de l'Ensemble Vauban.
 
Et cette année Aurélie Ligerot viendra se joindre à nous pour nous offrir et son talent et sa voix de soprano. Un programme tourné vers Noël bien entendu, où airs d'opéras, airs d'opérettes, mélodies et autres concertos nous inviteront au divertissement, à la méditation et au rêve.
 
Œuvres de Bach, Corelli, Mozart, Fauré, Strauss, Gounod ainsi que Waldteufel et Offenbach bien entendu.
 
Nous vous attendons toujours aussi nombreux à la Salle Saint-Paul pour fêter ensemble Noël en musique.
 

Jean-Christophe Keck, directeur musical.