lundi 19 février 2024

Dimanche 25 février 2024 - Conférence concert "Jacques Offenbach, une vie de héros"

 Les Offenbachiades du Sud présentent

 
Chers amis mélomanes,
 
"Je voudrais être l'Offenbach du vingtième siècle". Ces mots furent écrits par le grand compositeur allemand Richard Strauss (1864 - 1949). Outre son célèbre Ainsi parlait Zarathoustra, le père de la Symphonie alpestre a composé de nombreux poèmes symphoniques, dont Une vie de héros. Quand on regarde la carrière de Jacques Offenbach (1819 - 1880), musicien issu d'une famille des plus modestes, et devenu pourtant un des compositeurs les plus célèbres de son temps, c'est bien une vie de héros qu'a traversée notre cher Jacques. Cette vie, j'ai voulu vous la raconter avec l'aide de trois artistes fameux, maintes fois applaudis par notre public briançonnais : la soprano Louise Pingeot, le violoncelliste Fernando Lima et le pianiste Diego Mingolla. Soixante ans d'une vie incroyablement productive et tumultueuse que nous partagerons avec vous le temps d'un concert commenté. Outre de nombreuses anecdotes, vous y retrouverez les airs d'opéras et d'opérettes les plus connus, mais aussi bien des perles rares à découvrir. A très bientôt en compagnie de nos amis musiciens et de notre cher Offenbach.
 
Jean-Christophe Keck, directeur musical.
 
 

Concert du Nouvel An du 28 janvier 2024 avec l'Orchestre de Chambre "Les Folies Concertantes"

Les Offenbachiades du Sud vous ont présenté
Dimanche 28 janvier 2024
Concert du Nouvel An
avec 
l'Orchestre de Chambres des Hautes-Alpes
"Les Folies Concertantes"

Après les remerciements habituels, rien de mieux, pour ouvrir ce concert du Nouvel An et commencer une nouvelle année musicale, qu’une ouverture de Johann Strauss, et quelle ouverture... celle de la Chauve-souris ! Cette ouverture reste en tout cas une des pièces les plus belles et les plus délicates que ne rechignent pas à jouer les plus grands orchestres du monde.

Johann Strauss : La Chauve-souris, ouverture

 


Autre ouverture, tout aussi célèbre avec La Vie parisienne d’Offenbach. Une ouverture de concert écrite par le compositeur justement pour la reprise viennoise de ce chef d’œuvre de l’opéra-bouffe. Comme pour la Chauve-souris, il s’agit d’une ouverture pot-pourri qui reprend les plus fameux airs de l’ouvrage.
Jacques Offenbach : La Vie parisienne, ouverture.
 

De plus, ce concert a voulu rassembler quelques unes des plus jolies pièces de musique dites légères jouées au cours de ces quinze années de no »s Offenbachiades. Émile Waldteufel surnommé le Strauss français y figure en bonne place bien entendu. Jean-Christophe rappelant que c’est à Briançon qu’il fut le plus honoré en 2015, commémorant ainsi les 20 ans de son décès. Son œuvre dansante colossale représente plusieurs centaines d’opus dont voici une de ces plus jolies valses. 
Émile Waldteufel : Très jolie, suite de valses
 

Après la valse, place à la danse folklorique ou danse traditionnelle d’après des thèmes populaires hongrois composée par Johannes Brahms. L'intérêt de Brahms pour la musique tzigane fut très précoce car il accompagna un violoniste hongrois à travers toute l'Allemagne, qui l'initia à la musique de son pays. Les vingt et une danses hongroises qui furent composées tout d’abord pour piano à quatre mains ne comportent pas de numéro d'opus, le compositeur ne les considérant pas comme des œuvres originales, mais de simples adaptations. Seules la première, la troisième et la dixième furent orchestrées par Johannes Brahms lui-même. Tout l’âme de la Hongrie est dans cette musique, entre joie et profonde tristesse.
Johannes Brahms : Danse hongroise n° 1
 

Une autre suite de valse avec Émile Waldteufel dont une de ses plus belles suites et une de ses toutes dernières compositions. Que de qualités rassemblées dans ses mélodies belles et envoutantes, la richesse de l'instrumentation…
Émile Waldteufel : Acclamation, suite de valses
 
 
 «Sur un marché persan» est certainement le poème symphonique le plus connu du compositeur anglais Albert Ketelbey, objet de nombreuses adaptations, plus au moins heureuses... Dès lors, poursuit notre cicérone, les musiciens vont être sollicités non seulement pour jouer de leur instrument mais également pour être, après l’entrée des chameliers et la démarche majestueuse de leurs montures, la voix des mendiants demandant l'aumône «Bakshish bakshish Allah, empshi empshi», suivi de la danse lascive de la belle princesse, un numéro de jongleurs, et des charmeurs de serpents dans le tapage du marché, le passage solennel du Calife visitant le marché annoncé par les trompettes, de nouveau le chant des mendiants, la danse de la princesse et la caravane des chameliers qui s'éloigne, figurant le marché qui se vide peu à peu au soleil couchant.
Albert Ketelbey : Sur un marché persan
 

Et maintenant, place à la polka avec une des plus charmantes composée par notre ami Waldteufel. Elle porte d’ailleurs deux titres différents selon qu’elle s’adresse au public français ou anglais : à Paris on l’appelait La cinquantaine et à Londres The Gay Paris, le joyeux Paris. Une musique puissante, bien fringante et toute en légèreté, tout le portrait du joyeux quinquagénaire.
Émile Waldteufel : La Cinquantaine
 

Retour à Albert Ketelbey et à sa «musique à programme»… Après le marché, nous nous retrouvons dans les jardins d’un monastère, au milieu de cette ambiance calme, chaleureuse et sereine où l'on voit défiler des moines ; on entend le chant du rossignol, les moines qui chantent le kyrie accompagné par l’harmonium. Bien que nos musiciens ne soient pas des moines, précise Jean-Christophe, ils ont bien voulu chanter ce kyrie, du moins ceux qui ne soufflent pas dans leur instrument !C'est aussi la première pièce que j'ai jouée avec l'harmonie municipale de Briançon en 1972, sous la direction de Claude Joly qui a su me donner le goût de la musique d'ensemble.
Albert Ketelbey : Dans les jardins d’un monastère
 

Afin que notre concert du nouvel an soit aussi un bel hommage à la musique française si riche et si colorée, c’est pourquoi contrairement au concert annuel donné à la Musik Verein de Vienne, notre maestro a privilégié Waldteufel à Strauss. Voici encore une des plus belles valses de notre compatriote alsacien. Elle s’intitule Retour du printemps, une pièce très curieuse ou alternant un thème principal des plus tristes et même glaçant, une musique tout à fait hivernale, alternant avec des épisodes printaniers plein de légèreté et de gaité ; il l’attendait avec impatience ce retour du printemps.
Émile Waldteufel : Le retour du printemps, suite de valses
 

Franz Schubert a un des catalogues les plus volumineux de l’histoire de la musique et pourtant il est mort à 31 ans. Sa Marche militaire pour piano à 4 mains est très connue mais ce n’est pas lui qui l’a orchestrée. Franz Liszt en a même écrit une paraphrase des plus brillantes d’autant qu’il existe pléthore d’orchestrations et Jean-Christophe en a testé quelques-unes. Celle qui est présentée ce soir fut réalisée par un dénommé Moses (compositeur et arrangeur américain) et date de la fin du 19ème siècle et c’est pour lui la meilleure et celle qu’il cherchait depuis longtemps, la plus légère, la plus Schubertienne.
Franz Schubert et Théodore Moses : Marche militaire n° 1
 

La fin du concert approchant et comme au feu d’artifice, il convient de lancer le bouquet final avec une pièce aussi virtuose qu’énergisante. Pour ce faire, retournons en Bohème avec cet extrait de la Fiancée vendue de Bedrich Smetana, pauvre Smetana qui est mort complètent sourd et déprimé, tout comme Gabriel Fauré et Beethoven bien entendu. Smetana vouait une véritable admiration à Offenbach et voulait justement être le chef de fil de l’opérette hongroise ; c’est ce qu’il tenta de faire avec cet composition. Mais le succès ne fut pas aussi durable que celui de la Belle Hélène ou la Vie parisienne, si ce n’est cette Danse des comédiens qui est toujours jouée par les plus grands orchestres un peu partout dans le monde.
Smetana : La Fiancée vendue, danse des comédiens
 
 
Pour terminer, et après quelques notes, Jean-Christophe Keck et l’ensemble des musiciens présentèrent leurs meilleurs vœux de Bonne et Heureuse Année sous les applaudissement d’un auditoire plus que jamais conquis par cette belle musique… avant de conclure ce concert avec Le Beau Danube bleu de Johann Strauss et La Marche de Radetski scandée par les applaudissements du public, comme le veut la tradition viennoise...
 




 
 



















Sous la direction de notre maestro Jean-Christophe Keck et présentateur, l'Orchestre Les Folies Concertantes était composé de : Simone Prozzo, flûte - Elena Miglietta, hautbois - Flavio Lodi, clarinette - Paola Sales, basson - Marina Martianova, violon 1 - Massimiliano Gilli, violon 2 - Luca Pinardi, alto - Fernando Lima, violoncelle - Umberto Salvetti, contrebasse - Franck Pantin, piano.

Photos : Daniel Daurelle                                 www.offenbachetsesamis.com

PROCHAIN RENDEZ-VOUS

Dimanche 25 février 2024 - 18h
 
Circus Casino de Briançon