vendredi 22 mars 2024

Dimanche 25 février 2024 - Conférence / Concert "Jacques Offenbach, une vie de héros"

 Les Offenbachiades du Sud vous ont présenté
Dimanche 25 février 2024
un concert/conférence Jacques Offenbach
"Une vie de héros"
 
Une petite précision préalable s’impose. Le titre de ce concert a été inspiré à Jean-Christophe Keck par Richard Strauss qui disait : Je voudrais être l’Offenbach du XXème siècle alors qu’il écrivait sa pièce «Une vie de héros».
 
 
Dès lors, il n’était guère aisé de se lancer dans le résumé d’une telle entreprise conférencière sur «une vie de héros» d’un tel personnage par un conférencier, «habité» depuis des années par l’âme d’Offenbach : violoncelliste et compositeur de musique de chambre, chef d’orchestre de la Comédie Française, symphoniste, compositeur d’opéras-comiques, de musique sacrée, d’une centaine d’ouvrages lyriques jusqu’à ses derniers instants avec l’œuvre de sa vie «Les Contes d’Hoffmann».
 


A partir du moment où l’on prononce le nom d’Offenbach, ce qui vient à l’esprit des gens, ce sont les opérettes, le french-cancan (créé au Moulin Rouge des années après sa mort) et puérilités de toute sorte. On ne le considère souvent et sans discernement, que comme l’amuseur du pouvoir impérial ou l’auteur de fadaises mélodiques ou le faiseur de musique facile, images longtemps véhiculées à tort sur un personnage souvent présenté comme tel, mais qui donne libre cours à sa créativité débordante qui en surprend beaucoup !
 



Ainsi, ce serait admettre une totale méconnaissance d’un authentique génie musical à la fois violoncelliste virtuose et génial compositeur fécond dans la diversité de ses compositions tant par leur genre que par leur qualité et leur succès dont Jean-Christophe nous a fait découvrir ou redécouvrir l’enfance et la jeunesse. Mais avant d’être le compositeur d’opéras-bouffes à succès qui a gravé son nom au Panthéon des musiciens les plus célèbres, le jeune Offenbach dut se battre pour se faire connaître. Entre salons mondains, bals parisiens et châteaux campagnards, c’est pour son violoncelle, pour le piano ou la voix de la maîtresse de maison et sa fille, ou encore pour le Jardin turc que notre maestro composa tant de pièces charmantes que l’on redécouvrent enfin !
 

Au préalable, notre cicérone a brièvement rappelé tout particulièrement les difficultés rencontrées par le jeune Offenbach dès son arrivée à Paris (1835/1850) pour se faire connaître, avant de poursuivre par une seconde période de sa vie (1850/1880) où il connut plusieurs succès, période qu’Alphonse Daudet appelait l'Offenbachiade...
 

Conférencier expérimenté, amateurs d’anecdotes à raconter, Jean-Christophe Keck a eu le mérite de faire découvrir à l’auditoire, tout le talent et le génie de ce compositeur aux multiples facettes, qu’il s’agisse de la composition musicale en elle-même et de l’orchestration, qu’il s’agisse de la qualité de ses librettistes et la direction des artistes, musiciens et chanteurs, qu’il s’agisse de la maîtrise de la scène, des décors et des techniciens de plateau, qu’il s’agisse de l’administration de ses théâtres et de la gestion de la communication, etc.
 

Au-delà de ces capacités et quel que soit le résultat de ses entreprises, Jacques Offenbach a toujours su faire face à l’adversité en interpelant sa créativité musicale pour resurgir là où d’aucun ne l’attendait pas, que ce soit lors de rares échecs ou de ses déboire avec la censure, qui octroie ou refuse les autorisations, qu’il a souvent avec bonheur et intelligence contournée ! Malgré ou à cause de ses relations plutôt «privilégiées» avec le pouvoir politique en place, il n’était ni soumis ni dans la flagornerie et qu’il n’hésitait pas, par la satire et un environnement scénique particulier ou des paroles et des mots habilement sélectionnés et ordonnés, à brocarder tous les travers et les excès de la société du Second Empire.
 


Cette promenade musicale savamment commentée, ponctuée d’extraits d’œuvres (dont on retrouvera la liste en fin de propos) du «Mozart des Champs Élysées», comme se plaisait à le surnommer Rossini, orchestrée par un Jean-Christophe très inspiré accompagné avec bonheur par nos trois talentueux et magnifiques artistes - Louise Pingeot, soprano ; Fernando Lima, violoncelle ; Diego Mingolla, piano ; Jean-Christophe Keck, accordéon - fut suivie avec attention par un public curieux d’en apprendre davantage, d’en savoir un peu plus sur ce compositeur de génie du XIXème siècle.
 

Dès lors, il fut difficile voire impossible de détailler le contenu de cette conférence sur ce personnage hors du commun tant les thèmes abordés furent toujours en lien avec sa musique (les succès - ou demi -, les échecs : Les Fées du Rhin, Barkouf, La Diva, Robinson) ; son quatuor - formé avec Meilhac, Halévy, Schneider ; ses théâtres : Le Théâtre des Variétés, Les Bouffes Parisiens ; ses voyages : Vienne, l’Europe, Étretat, Les États-Unis, etc. ; et sa vie : Offenbach et le pouvoir, le Duc de Morny (parrain de son fils), vérités et légendes…
 

De très nombreux extraits ont émaillé les commentaires, anecdotes et autres confidences de notre conférencier, ponctués par de nombreuses salves d’applaudissements et de multiples «bravos»… Pour la densité de ton propos et les qualités vocales et instrumentales de nos artistes, un immense merci à Louise, Fernando, Diego et  Jean-Christophe...

01 Fantaisie sur les Noces de Figaro
02 Les perles du Bengale
03 A toi, romance – Numa Armand
04 Musette
05 Im grünen Mai, mélodie en allemand
06 La Chanson de Fortunio, chanson
07 Les Deux aveugles, ouverture extrait 
09 Orphée aux enfers, galop infernal
10 Orphée aux enfers, hymne à Bacchus 
11 La Belle Hélène, ouverture extrait
12 La Belle Hélène, invocation à Vénus
13 Rêverie au bord de la mer 
14 La Vie parisienne, ouverture extrait 
15 La Vie parisienne, couplets de la veuve du colonel
16 La Grande Duchesse de Gerolstein, air du sabre
17 Les Brigands, couplet de Fiorella «Au chapeau je porte une aigrette»
18 Les Larmes de Jacqueline
19 Fantasio, ballade à la lune - version de Vienne -
20 La Fille du tambour-major, couplets «Petit français»
21 Les Contes d’Hoffmann barcarolle
Bis - BaTaClan : romance «J’étais aimable et charmante»

Continue à nous régaler en nous faisant partager
ta passion pour ce génial compositeur,
et continue de nous faire découvrir
des œuvres oubliées et retrouvées par la 
pugnacité dans tes recherches.
 
             Photos : Daniel Daurelle                     Site : offenbachetsesamis.com