jeudi 1 mars 2018

Récital du 25 février 2018 - Eugenia Braynova, soprano, et Diego Mingolla, piano

Pour ce premier récital de notre saison 2017/2018, Jean-Christophe KECK ne pouvait pas mieux choisir que le duo qui avait enchanté le public briançonnais l'an passé à la même époque et pour la même raison, c'est-à-dire la talentueuse soprano Eugenia BRAYNOVA, accompagnée par le non moins talentueux pianiste des "Folies Concertantes", Diego MINGOLLA.

Cette fois-ci, notre maestro avait convié pour cette promenade musicale, vocale et instrumentale, de prestigieux compositeurs du répertoire français et leur héroïne, servis par la voix puissante de notre soprano lyrique, alliant force et agilité, en harmonie d'un clavier animé avec habileté et virtuosité par notre ami Diego.

Par ailleurs, beaucoup savent qu'en matière d'opéra, les rôles d'héroïnes sont souvent interprétés par des sopranos à la voix haute et claire, dont l'expression s'adapte aux personnages des amoureuses, des intrigantes, des jeunes filles... qu'on se situe dans la comédie ou la dramaturgie.

Eugenia BRAYNOVA évolue dans ces répertoires avec une maitrise vocale consistant notamment à amplifier une note, puis à l'atténuer sans modifier la qualité du timbre et apparemment sans effort... Quelle émotion de voir et d'écouter outre les duos, les soli de Diego MINGOLLA bondissant avec souplesse de touche en touche pour faire vibrer l'auditoire au rythme des mélodies...

Ces deux complices ont su tenir en haleine un auditoire qui n'attendait que cela, ponctuant d'applaudissements chacune des œuvres interprétées, soit en duo, soit en solo, qu'au préalable notre cicérone ne manquait pas de commenter doctement et, si nécessaire, de les agrémenter d'anecdotes dont il a le secret.

C'est ainsi qu'en introduction Jules Massenet fut convié avec Manon pour les airs "de la petite table" et du "Cours-la-Reine et gavotte", puis Gabriel Fauré pour une "Romance sans parole pour piano - Op.17 n°3". Charles Gounod s'imposa en cet après-midi avec Roméo et Juliette, "Valse de Juliette" et "l'air du poison" puis avec Faust "l'air des bijoux" suivi de Gustave Charpentier avec Louise et l'air "Depuis le jour où je me suis donnée" tandis que Gioacchino Rossini nous proposait "Un petit caprice pour piano dans le style d'Offenbach", magnifique hommage à celui qu'il qualifiait de "Petit Mozart des Champs Elysées". Si magistralement annoncé, Jean-Christophe ne pouvait pas laisser dans l'ombre Jacques Offenbach qui avec "La Barcarolle" des Contes d'Hoffmann, nous offrait une version solo de cette œuvre. Georges Bizet ne devait pas manquer aux réjouissances de l'oreille avec une Carmen, par la voix de Micaëla : "Je dis que rien ne m'épouvante", pas plus que Maurice Ravel avec "Le Tombeau de Couperin, forlane pour piano" (une forlane - en italien furlana, frioulane - est une danse traditionnelle, originaire du Frioul, de rythme rapide, vive et gaie). Notre promenade musicale s'acheva par un clin d'œil à La Périchole de Jacques Offenbach, une Périchole enivrée par ses "Couplets de la griserie", qui fit beaucoup sourire l'auditoire et à juste titre...

Nos plus vives félicitations à ces deux magnifiques artistes pour leur prouesse technique et vocale, qu'on ne se  lasserait pas d'écouter pour notre plus grand plaisir et un grand merci à notre maestro ; mais tout ayant une fin notre admirable trio nous abandonna sous un tonnerre d'applaudissements.























Rendez-vous dimanche 25 mars 2018 à 18h
Les Folies Concertantes pour des
Lumières de printemps

Circus Casino de Briançon.

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