mardi 13 décembre 2022

Concert du 27 novembre 2022 - Offenbach et ses amis - Ionella Marinutsa, harpe, et l'Ensemble Vauban

Le dimanche 27 novembre 2022, les Offenbachiades du Briançonnais nous ont proposé un magnifique concert mêlant des extraits d'œuvres en solo de notre harpiste, en formation quatuor de l'Ensemble Vauban voir avec harpe et accordéon ou une œuvre de notre compositeur Jean-Christophe Keck et son accordéon.
 
L'auditoire a été accueilli par l'Ensemble Vauban, au son de cette humoresque d’Antonin Dvorak, une fantaisie composée avec humour par le compositeur tchèque émigré aux usa, parmi les huit Humoresques pour piano, ici transcrites pour quatuor à cordes.
 
Après cette ouverture de concert, Jean-Christophe évoque l'annulation de celui du 30 octobre mais précise qu'il sera reporté la saison prochaine. Il précise "que ce soir encore, nous avons dû nous adapter et faire avec ce satané Covid, puisque notre contrebassiste, Umberto Salvetti, a dû rester chez lui à Turin". Pour autant, c'est avec plaisir qu'il reçoit à nouveau Ionella Marinutsa avec un programme varié autour de la harpe.

Dès lors, notre maestro nous propose un compositeur français cher à son cœur, Gabriel Fauré, l’auteur du célèbre requiem, dans lequel la harpe est reine. Mais si trente années séparent la création du Requiem et de l’impromptu pour harpe, pièce écrite avec toutes sortes de difficultés pour rendre l’exécution particulièrement virtuose. Gabriel Fauré : Impromptu op. 86, interprété par notre harpiste (solo).
 
Puis, Jean-Christophe nous ramène à Antonin Dvorak, compositeur qui a toujours balancé entre la fascination du nouveau monde et ses origines slaves (Suite tchèque, Russalka pour ne citer que les plus connues), on trouve un perpétuel contraste entre grande mélancolie et danses joyeuses.  Antonin Dvorak : Danse slave opus 72 n° 10 (quatuor à cordes)
 
Considéré sans conteste comme le père de la musique russe, Mikhaïl Glinka a écrit de nombreuses mélodies toujours très célèbres en Russie. C'est ainsi que l’Alouette a fait l’objet d’une fantaisie pour piano qui sera, au début du 20ème siècle, adaptée à la harpe par un autre musicien russe. Mikhaïl Glinka et Mili Balakirev : L’Alouette (harpe solo).
 

Au 19ème siècle l'opéra est roi ; Jules Massenet en est un des principaux compositeurs. Si ses opéras Werther et Manon sont toujours joués de par le monde, le "tube" de Massenet est une pièce instrumentale tirée d'un de ses opéras beaucoup moins connus : Thaïs. C’est un plaisir de l’entendre interprétée ici ce soir pour la première fois avec un solo de notre 1er violon Marina Martianova et notre quintette à cordes. Jules Massenet : Méditation de Thaïs.
 
Comme l’hiver n'a pas encore chassé l'automne, l’occasion a été saisie par Jean-Christophe de programmer fin novembre une pièce de Tchaïkovski tirée de son cycle Les Saisons, pièce intitulé "Octobre". Piotr Ilitch Tchaïkovski : Les saisons, octobre (harpe solo).
 

Dans ce monde où la fureur gronde au dehors, et avec l’arrivée du froid, notre chef d'orchestre a eu envie de placer une courte pièce particulièrement douce et chaleureuse. Et quoi de mieux que la célèbre berceuse de Johannes Brahms. Johannes Brahms : Wigendlied (quatuor à corde).
Suit une pièce magnifique qui permet à L'Ensemble Vauban d’unir ses notes à celles de notre harpiste invitée ; une pièce peu connue de Tchaïkovski intitulée Adagio molto et que l'auditoire a sûrement découvert ou redécouvert. Piotr Ilitch Tchaïkovski : Adagio molto (quintette à cordes).
 
Pour changer quelque peu de rythme, rien de meilleur qu’une scène de noces dépeinte par le compositeur norvégien Edward Grieg avec une musique figurative qui raconte une histoire… Edward Grieg : Jours de noces à Trolhaugen (quatuor à cordes).
  
Avant de conclure, le compositeur J.C. Keck a eu envie de jouer un peu d’accordéon avec ses amis musiciens, et quoi de plus agréable que de jouer sa propre musique. En 2009 l’orchestre Pasdeloup lui avait commandé "Crépuscule au bord de l’Ill" : 4 petits mouvements liés entre eux par une mélopée de petit berger suisse qui se répète ; d’abord une berceuse alsacienne, puis deux pièces nostalgiques et le retour de la berceuse. Jean-Christophe Keck : Crépuscule au bord de l'Ill (quintette à corde et accordéon).
 

Pour terminer ce concert, et c'est nouveau, le public a noté l'absence d'Offenbach dans ce programme des Offenbachiades ! Mais quand on évoque Hoffmann, c'est un petit clin d'œil à Jacques Offenbach et à ses Contes d’Hoffmann. Ernst Theodor Amadeus Hoffmann (1776-1822) était poète, brillant compositeur et écrivain des fameux contes fantastiques qui inspirèrent le maître. E.T.A Hoffmann : Allegro moderato du quintette avec harpe.
 
Et pour ne pas faillir à la tradition,
Jean-Christophe Keck nous gratifia d'une triade d'extraits... 
Bis : Mikhaïl Glinka - Nocturne fa mineur "La séparation" (solo harpe). 
Ter : Johann Strauss - "Tic Tac polka" extrait  de l'opérette "La Chauve souris" 
Quater : Offenbach / Guiraud - "La muse", extrait du final des Contes d'Hoffmann sur une adaptation pour quatuor à cordes, harpe et accordéon.
 
  Musiciens
 
Ionella Marinutsa (invitée), harpe - Marina Martianova, 1er violon - Massimiliano Gilli, 2ème violon - Luca Pinardi, alto - Fernando Lima de Albuquerque, violoncelle - Jean-Christophe Keck, accordéon.


Le public impatient de combler un manque lié à l'annulation du concert d'octobre et avide de distractions musicales par ces temps difficile a répondu très nombreux à ce concert... c'est pourquoi des tonnerres d'applaudissement ont accueilli et ponctué chacune des prestations offertes par des musiciens de talent, conduits avec brio par le maestro Keck.
 
Rendez-vous pour le Concert de Noël
18 décembre dès 18h 
Salle Saint Paul 
Villard Saint Pancrace
 
www.offenbachetsesamis.com

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